Cela ne date pas d’hier : la composition des protections périodiques est un sujet polémique. En effet, de nombreuses études ont révélé la présence de substances chimiques dangereuses pour la santé dans les tampons et serviettes. L’ANSES a d’ailleurs invité les fabricants à éliminer ou réduire au maximum la quantité de ces produits nocifs. Mais, au lieu de revoir la composition de leurs produits, certaines marques se sont tournées vers une solution bien plus simple et moins coûteuse à mettre en place : le greenwashing.
Méfiance cependant, car les indications qu’elles fournissent peuvent être trompeuses !
Table des matières
- 1 Le greenwashing : qu’est-ce que c’est ?
- 2 Quelques exemples de greenwashing dans l’industrie des protections périodiques
- 3 Les matières et les ingrédients « naturels »
- 4 Les produits labellisés par la marque elle-même
- 5 La couleur verte présente sur l’emballage
- 6 Ne vous laissez pas berner, tournez-vous vers des protections vraiment saines !
- 7 Pour aller plus loin sur le sujet du greenwashing dans l’industrie les protections périodiques :
- 8 Agissez contre le greenwashing ! En partageant cet article, vous nous aidez à faire entendre la vérité.
Le greenwashing : qu’est-ce que c’est ?
Avant de nous intéresser aux différentes méthodes de greenwashing des fabricants de protections périodiques, il est nécessaire de donner la définition de ce concept. « Le terme de greenwashing est un anglicisme qui sert à désigner les pratiques consistant à utiliser abusivement un positionnement ou des pratiques écologiques à des fins marketing. »
En d’autres termes, il arrive que les marques de serviettes et tampons traditionnels se servent d’arguments trompeurs ou de labels non officiels pour promouvoir des produits faussement écologiques et soi-disant inoffensifs. Outre le problème éthique évident de cette pratique, le greenwashing peut être considéré comme de la publicité mensongère.
Plutôt que d’œuvrer pour la santé de leur clientèle et revoir leur méthode de fabrication, certains industriels préfèrent avancer des justifications trompeuses. Une honte, lorsque l’on sait que les tampons et les serviettes classiques sont les protections périodiques les plus utilisées au monde, et que l’on connaît leur impact sur la santé !
Quelques exemples de greenwashing dans l’industrie des protections périodiques
Marguerite & Cie vous propose de déjouer les pièges et d’apprendre à reconnaître les méthodes de greenwashing utilisées par les marques de protections périodiques.
Les matières et les ingrédients « naturels »
Le terme « naturel » rassure les consommateurs et consommatrices. C’est certainement l’argument de greenwashing le plus répandu. Mais, s’il est très souvent utilisé, il n’est jamais explicité.
Concrètement, on trouve par exemple très souvent de la cellulose dans les serviettes périodiques, cette matière ayant effectivement une origine végétale. Pour autant, reste à faire le tri entre les méthodes utilisées pour son blanchiment. S’il existe des techniques pour éviter d’utiliser du chlore (c’est le cas notamment des serviettes menstruelles Natracare délivrées par nos distributeurs), le blanchiment au chlore reste utilisé par certains fabricants de protections périodiques. Or, ce procédé donne naissance à des substances chimiques, notamment des perturbateurs endocriniens. Il convient donc, au-delà de l’origine “naturelle” des matières premières, de s’intéresser à l’ensemble du processus de fabrication des protections périodiques, au cours duquel les marques peuvent tout à fait avoir recours à des ingrédients chimiques.
Les produits labellisés par la marque elle-même
La création d’un label par une marque est un procédé typique du greenwashing. L’objectif : laisser entendre que le produit concerné répond à des normes écologiques ou de santé. Lorsque c’est le cas, lesdites normes sont celles de la marque, non celles d’une véritable organisation. Il est également nécessaire de préciser qu’un produit labellisé n’est pas forcément un produit respectueux de l’environnement. Sinon, ça serait trop facile…
Pour cette raison, vérifiez par vous-même à quoi correspondent les labels mis en avant, en accordant plutôt votre confiance à des fabricants qui, comme notre fournisseur Natracare, disposent de certifications délivrées par des organismes indépendants.
La couleur verte présente sur l’emballage
L’abus de la couleur verte est une méthode très utilisée et appréciée par les marques, puisqu’elle laisse à penser que la composition du produit est saine, respectueuse de la santé et de la planète. Le vert, une couleur associée à la nature, à l’écologie, intègre la plupart des stratégies de greenwashing. N’ayons pas peur des mots : les marques de protections périodiques se jouent parfois de vous avec ce simple stratagème ! Encore une fois, ayez le réflexe de ne pas vous arrêter à l’image qu’on souhaite vous donner et intéressez-vous à la composition des tampons et serviettes que vous utilisez.
Ne vous laissez pas berner, tournez-vous vers des protections vraiment saines !
Alors que les marques conventionnelles peuvent malheureusement consacrer beaucoup de ressources et d’énergie dans le greenwashing, d’autres s’engagent dans la fabrication de protections menstruelles respectueuses de la santé des personnes qui les utilisent, mais aussi de la planète.
Convaincue qu’il s’agit là de la seule option possible pour relever les défis sanitaires et environnementaux liés à l’usage de protections périodiques, notre équipe a fait le choix de travailler avec Natracare, qui utilise principalement du coton bio certifié GOTS (Global Organic Textile Standard) ou encore de la cellulose issue de forêts gérées durablement et non blanchies au chlore.
En résumé et comme vous l’aurez compris, pour ne plus être victime du greenwashing, ne vous fiez pas aux apparences ! Prenez au contraire le temps de vous renseigner sur les ingrédients et labels sur lesquels communiquent les fabricants de produits menstruels.
Pour aller plus loin sur le sujet du greenwashing dans l’industrie les protections périodiques :
« Des substances toxiques dans les tampons et les serviettes hygiéniques » – Le Monde – 19/07/2018
« Coupes menstruelles et tampons : l’Anses publie les résultats de son évaluation complémentaire » – ANSES, Agence nationale de sécurité sanitaire – 20/01/2020
« Les tampons hygiéniques sont-ils dangereux pour la santé ? » – Le Monde – 27/04/2017