Table des matières
- 1 Un Tabou Historique
- 2 Symptômes et impact de l’endométriose
- 3 L’endométriose et l’infertilité
- 4 Causes et manifestations de l’endométriose
- 5 Protections périodiques et endométriose
- 6 Défis du diagnostic et du traitement de l’endométriose
- 7 Une communauté de l’endométriose
- 8 Pour aller plus loin sur le sujet de l’endométriose :
Un Tabou Historique
L’endométriose touche 10 à 15 % des femmes en âge de procréer, soit 3 à 4 millions de personnes en France, certaines estimations évoquent près du double. Malgré sa prévalence, c’est une maladie complexe, toujours largement méconnue, souvent mal diagnostiquée et difficile à traiter.
Même si des symptômes rappelant ceux de l’endométriose étaient déjà documentés dans les écrits médicaux anciens chez Hippocrate et Platon, elle est restée dans l’ombre, en partie parce qu’elle est liée aux règles, sujet tabou.
En Europe, du Moyen-Âge à l’époque classique, les symptômes étaient souvent discrédités et attribués à des causes comme l’hystérie ou la possession. Au XXe siècle, ce n’est pas mieux, les chercheurs adjugent l’endométriose à la relation perturbée des femmes à leur féminité, à leur prétendue fragilité ou à la conséquence du choix des femmes de privilégier leur carrière plutôt que la maternité. La perception de la maladie a été façonnée par des préjugés sexistes tout au long de l’histoire.
La diversité des manifestations de l’endométriose est saisissante. Tandis que certains cas peuvent être extrêmement graves, d’autres sont presque imperceptibles. Étonnamment, la gravité des lésions n’est pas toujours proportionnelle à la douleur ressentie. Certaines personnes portent d’importantes lésions endométriales sans souffrir, tandis que d’autres endurent de fortes douleurs malgré des lésions à peine détectables lors des examens.
L’endométriose est considérée comme incurable. Elle débute généralement à la puberté et connaît des périodes d’accalmie durant la grossesse et jusqu’à la ménopause. Cependant, même après la ménopause, la maladie n’est pas nécessairement guérie.
Symptômes et impact de l’endométriose
L’endométriose est caractérisée par un symptôme principal : une douleur intense et profonde pendant les règles, souvent dès les premiers cycles. La douleur, parfois comparable à celle d’une crise cardiaque, marque profondément le quotidien des personnes atteintes. Mais la souffrance ne se limite pas aux jours de règles ; elle peut se manifester pendant l’ovulation, lors des rapports sexuels, ou même en allant à la selle ou en urinant. L’endométriose c’est l’omniprésence de la douleur dans la vie des personnes concernées. À long terme, la douleur peut devenir chronique et s’installer dans le bas-ventre ou sur les organes affectés par les lésions.
Au-delà de la douleur, un des aspects les plus dévastateurs de l’endométriose est son impact sur la fertilité. C’est en effet, la principale cause d’infertilité féminine.
L’endométriose et l’infertilité
La complexité de l’endométriose réside dans la manière dont elle affecte le système reproducteur, avec des lésions qui peuvent entraver la fécondation ou perturber le cycle menstruel normal. C’est évidemment une source significative de détresse pour de nombreuses femmes qui aspirent à devenir mères.
Heureusement, avec des traitements appropriés et un suivi médical adéquat, de nombreuses personnes atteintes d’endométriose peuvent réaliser leur désir de maternité. La procréation médicalement assistée (PMA) s’est avérée être un outil précieux dans cette quête.
Causes et manifestations de l’endométriose
On l’a déjà écrit : l’endométriose est une maladie complexe, dont les causes exactes restent largement inexplorées. Elle se caractérise par la présence de tissus semblables à ceux de l’endomètre (la paroi interne de l’utérus) en dehors de l’utérus. Pendant les règles, ces tissus réagissent de la même manière que ceux de l’utérus : ils gonflent, s’enflamment, et peuvent saigner. Cependant, contrairement au tissu endométrial normal qui est évacué du corps, ces cellules égarées ne peuvent pas s’évacuer, créant ainsi des lésions, des nodules ou des kystes dans les régions pelviennes et plus rarement dans des zones plus éloignées comme les intestins, les poumons ou le cerveau.
Les recherches actuelles suggèrent que les causes de l’endométriose sont multiples et peuvent impliquer des facteurs génétiques et environnementaux. La maladie se transmet de génération en génération au sein de certaines familles. Cependant attention, les détails précis de ces influences génétiques et environnementales sont encore l’objet d’études approfondies.
L’endométriose se développe souvent de manière silencieuse et peut ne pas être immédiatement perceptible. Les symptômes peuvent devenir plus évidents et gênants après la trentaine, lorsque les lésions ou les nodules deviennent suffisamment importants pour entraver le fonctionnement normal des organes ou en cas d’infertilité. Bien que l’endométriose puisse parfois régresser spontanément ou se stabiliser, elle s’éteint généralement à la ménopause, à moins que des traitements hormonaux substitutifs ne réactivent la maladie.
Protections périodiques et endométriose
Parlons franchement de l’impact des protections périodiques sur des conditions telles que l’endométriose. Il est avéré que certaines protections, surtout celles fabriquées avec des matériaux non-biologiques et chargées de produits chimiques, pourraient influencer notre santé reproductive, y compris l’endométriose. C’est un domaine où la recherche est encore en cours, mais il est essentiel d’être conscient·e·s des risques potentiels.
L’endométriose, avec ses causes encore mystérieuses, semble être influencée par une mosaïque de facteurs – génétiques, immunitaires, hormonaux, et environnementaux. Des études pointent du doigt les perturbateurs endocriniens, présents dans certaines protections périodiques non-biologiques, qui pourraient exacerber cette condition. Ces substances chimiques imitent ou perturbent nos hormones naturelles, jouant ainsi un rôle dans l’évolution de l’endométriose.
Chez Marguerite & Cie, nous vous encourageons vivement à choisir des protections saines et biodégradables. Non seulement elles minimisent l’exposition à ces substances chimiques, mais elles sont aussi plus respectueuses de notre environnement. Et elles offrent un confort supérieur, réduisant les risques d’irritations et autres désagréments liés aux produits non-biologiques.
Notre lutte pour un accès gratuit à des protections saines et biodégradables n’est pas seulement un combat contre les inégalités liées au tabou des règles, mais aussi un pas vers une meilleure santé reproductive pour toutes et tous.
Défis du diagnostic et du traitement de l’endométriose
Le diagnostic de l’endométriose représente un véritable défi, contribuant à la complexité de sa prise en charge. Ses symptômes peuvent être similaires à ceux d’autres conditions médicales, ce qui complique leur interprétation et mène souvent à un diagnostic tardif. En moyenne, il faut entre cinq à sept ans après l’apparition des premiers symptômes pour qu’un diagnostic correct soit posé, sept ans d’errance thérapeutique. Ce retard est principalement dû aux limites des méthodes de diagnostic actuelles et à un manque de sensibilisation générale à la maladie.
Les traitements hormonaux, notamment les pilules progestatives en continu, sont couramment utilisés pour gérer les symptômes, principalement les douleurs menstruelles. D’autres approches consistant à créer une ménopause artificielle, peuvent être envisagées, bien que leur utilisation soit limitée en raison d’effets secondaires potentiels.
Malgré ces options, le traitement de l’endométriose reste complexe et nécessite souvent une approche personnalisée. Les médecines complémentaires, comme l’acupuncture, la sophrologie et l’ostéopathie, jouent un rôle de plus en plus reconnu dans la gestion de la douleur et la réduction des symptômes. L’adoption d’un mode de vie sain, incluant une alimentation équilibrée, l’exercice physique régulier, et le maintien d’un bon équilibre psychologique, est essentielle pour gérer efficacement l’endométriose.
Une communauté de l’endométriose
Les avancées dans la recherche médicale, une sensibilisation croissante et les améliorations dans les options de traitement offrent un nouvel espoir. Les femmes atteintes d’endométriose ne sont plus seules dans leur lutte ; elles peuvent rejoindre les nombreuses communautés qui œuvrent pour une meilleure compréhension et prise en charge de la maladie.
Et là il faut dire merci et bravo à Marie-Rose Galès, la patiente experte en endométriose pour ses nombreux témoignages d’endowarrior (blog, podcast, livres, réseaux sociaux…) , pour son sarcasme qui nous enchante et pour son combat pour que les mythes autour de l’endométriose soient remplacés par des données scientifiques, en collaboration avec des scientifiques et des soignants.
Il est essentiel de continuer à éduquer, sensibiliser et soutenir les recherches pour mieux comprendre l’endométriose. Nous devons non seulement aider celles qui sont affectées mais aussi avancer vers un futur où chaque personne aura le droit à une santé reproductive complète et épanouissante.
Pour aller plus loin sur le sujet de l’endométriose :
« Dossier endométriose » – L’Assurance Maladie – 13 décembre 2023
« Qu’est-ce que l’endométriose ? » – Ministère du travail de la santé et des solidarités – 5 octobre 2023
« Endométriose : la recherche enfin mobilisée pour tenter de rattraper son retard. » – Le Monde – 23 mai 2023
« Endométriose : point sur les avancées de la recherche. » – Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche – 28 mars 2023