Les tampons sont-ils dangereux pour la santé ?

par | 5 Mai 2023

flacons contenant des sédiments colorés représentant la toxicité des protections hygiéniques

Le tampon est une protection périodique pratique et couramment utilisée. Pourtant, il fait l’objet de polémiques. Syndrome du choc toxique, composition douteuse… il vous est peut-être arrivé d’entendre des propos inquiétants sur les tampons et vous hésitez peut-être même à en utiliser pendant vos règles. Pour vous aider à y voir plus clair, Marguerite & Cie fait la lumière sur ce produit menstruel sur lequel il existe de fausses croyances.

Toutes les protections périodiques internes sont concernées

On a retrouvé chez les personnes ayant souffert de cette maladie la présence du staphylocoque doré, une bactérie produisant la toxine TSST-1.  C’est elle qui, lorsqu’elle passe dans le sang, déclenche le choc toxique. Il est utile de préciser que tout le monde n’est pas porteur de cette bactérie et que dans la plupart des cas, le staphylocoque doré n’engendre aucun problème de santé particulier.

Autrement dit, ce n’est pas le tampon en lui-même qui déclenche le syndrome du choc toxique. En réalité, le mécanisme est le suivant : c’est le port du tampon qui permet au staphylocoque de se développer et de produire la toxine à l’origine du choc toxique. En effet, le port d’une protection intravaginale empêche le sang menstruel de s’évacuer. Celui-ci est alors bloqué à l’intérieur du vagin, créant ainsi un environnement propice au développement des bactéries.
Concrètement, cela signifie que le risque de faire un syndrome du choc toxique ne concerne pas uniquement les personnes qui utilisent des tampons pendant leurs règles. L’exposition au risque de SCT existe dès lors que vous portez une protection périodique interne, qu’il s’agisse d’un tampon jetable, d’un tampon réutilisable, d’une coupe menstruelle (“cup”) ou d’une éponge.

Comment reconnaître le choc toxique ?

Si vous utilisez des tampons, il est important de savoir identifier les  symptômes du choc toxique. Ceux-ci sont nombreux et peuvent survenir à n’importe quel moment pendant les règles, sans forcément se produire en même temps. Voici la liste fournie par Natracare, la marque de protections périodiques délivrée par les distributeurs Marguerite & Cie

  • une fièvre soudaine supérieure à 39° ;
  • des  nausées ou vomissements ;
  • de la diarrhée ;
  • des maux de tête ;
  • des maux de gorge ;
  • des étourdissements ou vertiges ;
  • une perte de conscience ou des évanouissements ;
  • des éruptions cutanées qui ressemblent à un coup de soleil ;
  • des douleurs musculaires.

En cas de suspicion de choc toxique, retirez immédiatement votre tampon et consultez sans attendre un médecin, en lui expliquant que vous avez vos règles et qu’il est possible que vous fassiez un SCT lié à l’utilisation d’un tampon.
Par ailleurs, les personnes ayant été victimes de syndrome du choc toxique ne doivent plus utiliser de tampons.

Comment éviter le choc toxique ?

Même si les cas sont rares, le syndrome du choc toxique inquiète la communauté scientifique, mais parfois aussi les personnes qui font le choix de cette protection périodique interne. Si c’est votre cas, sachez qu’il existe des précautions à prendre pour limiter le risque de SCT.

Tout d’abord, n’utilisez jamais de tampons ni de coupe menstruelle  en dehors de vos règles, ni deux protections périodiques internes à la fois (il ne faut jamais insérer deux tampons dans le vagin, ni porter à la fois une coupe menstruelle et un tampon par exemple).


Ensuite, il est indispensable de bien choisir son tampon, en optant pour des tampons périodiques adaptés à votre flux menstruel. Pour cela, consultez les informations fournies sur la capacité absorbante des produits et vérifiez que celle-ci correspond bien à l’abondance de votre flux.

 

Enfin, ne portez jamais un tampon au-delà de la durée du port recommandé : c’est vraiment la règle n°1 en matière de sécurité menstruelle ! Sur ce point, la marque de protections périodiques Natracare recommande de ne pas porter leurs tampons plus de 4 heures. Elle conseille aussi, pour éviter tout oubli, de ne pas utiliser de tampon la nuit ou lorsque les règles sont peu abondantes. Lorsque vous allez vous coucher, mieux vaut donc, pour écarter le risque de SCT, porter la protection externe de votre choix (une serviette périodique ou une culotte menstruelle par exemple).

Bien évidemment, il est impératif de se laver les mains avant et après la mise en place du tampon. Cette mesure d’hygiène évidente vous aidera à préserver le bon équilibre de votre flore vaginale et limitera le risque de propagation des bactéries. L’ensemble des recommandations fournies vaut par ailleurs pour les coupes menstruelles, les tampons réutilisables et les éponges, puisque n’importe quelle protection intravaginale expose au risque du syndrome du choc toxique.

Le vrai danger des tampons réside dans leur composition

Si le tampon périodique est souvent pointé du doigt en raison du risque de SCT, vous aurez compris qu’il n’est pas dangereux en soi. Ceci étant, intéressez-vous à la composition des tampons que vous utilisez, car celle-ci pose de vraies questions de santé menstruelle !

Les tampons classiques peuvent contenir des substances chimiques controversées

En 2016, 60 millions de consommateurs publiait une étude concernant la composition des protections menstruelles. Celle-ci mettait en évidence la présence de dioxines, des substances qui,  d’après l’Organisation mondiale de la santé, sont l’un des polluants les plus dangereux au monde. On a également retrouvé d’autres composants toxiques dans certaines références de tampons, comme des résidus de pesticides (de glyphosate notamment) ou du chlore, ce produit étant utilisé pour blanchir les fibres de cellulose… Autant de substances qui n’ont rien à faire à l’intérieur de l’organisme, et encore moins dans le vagin !

Bien évidemment, ce type de composition douteuse n’est pas sans risque pour la santé. L’OMS, ainsi que le documentaire Tampon, notre ennemi intime, nous apprennent ainsi que les composants toxiques des tampons traditionnels peuvent être à l’origine de la dégradation du système immunitaire, de lésions de la peau ou encore de l’altération de certaines fonctions de l’organisme, notamment la fonction hépatique.

 

Plusieurs années après la diffusion de ces informations, on pourrait penser que les choses ont évolué, avec une adaptation de la part des marques de protections périodiques. Malheureusement, ce n’est pas le cas, le greenwashing dans le secteur des produits menstruels étant toujours d’actualité. En 2020, l’ANSES a relevé une nouvelle fois la présence de ces substances chimiques dans les protections menstruelles. La composition des protections périodiques (qu’il s’agisse des tampons, des serviettes, des cups…) n’est aujourd’hui toujours pas réglementée.

Présence alarmante de métaux toxiques dans les tampons. 

(Mise à jour le 17 juillet 2024)

Aux États-Unis, plus de 34 millions de femmes utilisent des tampons, pourtant, les études sur leur composition sont très rares. Une recherche récente de l’université de Californie à Berkeley, publiée début juillet dans la revue Environment International, révèle la présence de seize métaux toxiques dans les tampons, y compris ceux en coton bio, avec des concentrations élevées d’arsenic !


Cette découverte est particulièrement alarmante car les effets potentiels sur la santé des métaux comme le plomb et l’arsenic incluent des dommages aux reins, au foie et au système neurologique. Le plomb, par exemple, peut attaquer le système neurologique et provoquer ou aggraver des maladies psychiques. Ces substances toxiques peuvent accentuer le risque de cancer, de diabète, et causer des problèmes d’infertilité.


Face à ces révélations, il est crucial que les fabricants testent rigoureusement leurs produits et partagent les résultats de ces tests avec le public. Les utilisateurs doivent exiger une transparence totale sur la composition des protections périodiques pour assurer leur sécurité.

Les tampons certifiés biologiques : la solution pour plus de sécurité

En l’absence de réglementation de la composition des tampons, il n’est pas toujours facile de savoir vers quelles marques se tourner pour préserver sa santé menstruelle. Cela est d’autant plus vrai que les termes peuvent être trompeurs. En effet, de nombreux fabricants de protections périodiques mettent en avant la mention “coton 100% bio”. Celle-ci peut laisser penser que le produit menstruel est fait uniquement avec du coton biologique, alors que ce n’est pas le cas : la mention signifie que le coton est bio, mais elle ne veut pas dire que le produit ne comporte pas d’autres ingrédients, y compris des substances douteuses.

Pour avoir la garantie d’utiliser des protections périodiques vraiment saines, mieux vaut donc vous tourner vers des tampons certifiés biologiques. C’est le choix fait par Marguerite & Cie, qui distribue uniquement des tampons bio de marque Natracare. Composés uniquement de coton bio, ils sont exempts de pesticides, de dioxines ou de chlore. Une composition toute simple, mais efficace, qui permet à la fois de prendre soin de la santé menstruelle et de limiter la pollution plastique des océans générée par le secteur des produits menstruels.

Pour aller plus loin sur le sujet des tampons dangereux pour la santé :

« Des métaux toxiques décelés dans des tampons hygiéniques » – Le Monde – 12/07/2024

« Coupes menstruelles et tampons : l’Anses publie les résultats de son évaluation complémentaire. » – ANSES – 20/01/2020

« Choc toxique menstruel : respecter les conditions de port des protections intimes » – ANSES – 11/05/2023

« Dioxines et leurs effets sur la santé. » – Organisation Mondiale de la Santé – 4/10/2016

 

Protégez vos proches en partageant cet article. Une meilleure connaissance des tampons peut aider à prévenir les risques pour la santé.

Crédit photo : JalynBryce

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